Retour sur la situation en Grèce,

Publié le par cordeil olivier

Retour sur la situation en Grèce,

 

 

Ce texte est une analyse de la situation en Grèce, nous allons aborder l’analyse d’une partie des organisations politiques présentes. Il n’est pas question de critiquer un mouvement politique ou une organisation, qu’elle soit communiste, communiste libertaire, syndicaliste, ni anarchiste.

 

Le contexte économique du pays, est une crise qui débute en 2008 et perdure de nos jours, ce qui fait qu’au moment où j’écris la population grecque à connu 12 ans de misère. Nous avons pu voir de nombreux reportages sur la pauvreté qui sévit. 

L’enfumage des médias expliquant que la Grèce est aujourd’hui dans une très  bonne situation économique, en sortie de crise est une grosse intox, la population est devenue très pauvre, seul les riches sortent gagnant de la situation. Tout  comme dans une situation d’après-guerre une fois tout détruit, les choses devant être reconstruites, l’économie repart pour les riches et les pauvres n’auront que des miettes. 

 

Mais une chose sure, de nombreuses les personnes ont perdus leurs travails. Un nombre considérable de familles et d’individus a perdu leurs logements et les gens dans la rue sans  moyens de se nourrir sont pléthore.

 

L’histoire de la Grèce récente c’est aussi, l’histoire de la trahison d’un parti politique arrivé au pouvoir en ayant suscité tous les espoirs, Syrisa pour ne pas le nommer. Celui ci suscita l’adhésion et la sympathie des grecques qui le donnaient largement en tête, au delà de ses électeurs (cf les sondages d’avant les élections).

 

En 2015 le parti arrive au pouvoir, il ira dès son élection négocier la longueur de la corde, en Europe et en Allemagne, fera un référendum qui dégagera un NON à l’austérité et au demande d’étranglement de l’Union Européenne. Le parti, fera fi de la volonté populaire et   conduira une politique contre le peuple, il gouvernera pendant quatre ans. Il s’accrochera au pouvoir comme des morpions et perdra les élections au profit d’une droite, qui avait elle même conduit le pays à la ruine avec l’aide de ses amis sociaux-démocrates. 

Aujourd’hui Syriza est un petit parti d’opposition groupusculaire, je donne ces informations  pour ceux qui seraient tenté de parcourir le même chemin que la soi-disant gauche radicale, dont se réclamerai de  Syriza. 

 

La société civile grecque, elle a réagit de façon différente selon les opinion politiques. 

Les Communistes se sont concentrés sur les questions d’emplois organisant des grèves et des mobilisations non négligeables. Ils ont montés en puissance dans les élections. De l’affichage et de la volonté.

 

Les Anarchistes ont été en capacité de libérer un quartier entier du joug du capitalisme, le « triangle des Bermudes » des capitalo , Exàrcheia  est un quartier d’Athènes , qui est situé autour de la place du même nom et qui est à proximité de l’Université Polytechnique. Ce quartier est bordé à l’ouest par Kolonaki.

 

Les militants ont été en capacité de créer des lieux de culture, d’hébergement pour les plus pauvres, les étudiants(es), même les immigrés trouvent là des conditions de vie humaine bien loin des conditions qui leur sont faites dans les camps d’accueil. D’ailleurs il faut oser appeler ces bidonvilles « camps d’accueil », l’Europe elle, elle peut. 

 

Les Anarchistes comme l’organisation Rouvikonas, ont eut des réussites militantes qui l’honore, action contre les huissiers, la justice (l’injustice), les fascistes….

 

L’Aube dorée pourtant aidée par la police. Lors de l’assassinat du rappeur Pavlos Fyssas, les assassins discutaient avec des policiers en attendant leur victime, et ces derniers ne sont pas intervenus pendant l’assassinat.

 

Lors des manifestations les militants d’Aube dorée font les supplétifs des forces de police, après des rixes avec les Anarchistes et les Communistes. Ils le font moins et souvent ils se barricadent dans leur local. Les vidéos sont récupérable sur internet, puisque les camardes filment. 

 

Des réussites économiques, sociétale du à un militantisme des uns et des autres sont incontestable en Grèce, mais il faut malheureusement constater que le changement de système qui s’impose, n’est pas encore à l’ordre du jour.

 

Il y a même une situation inquiétante depuis le retour de la droite, comment dire (extrême-) droitière: l’insistance côté média à réécrire l’histoire y compris très récente, à tacher de formater l’esprit de la population au travers d’un récit fictif essayant de leur faire oublier les difficultés actuelles ou juste passées de leurs vies réelles. Une volonté un moyen d’une « pédagogie insistante » de transformer les téléspectateurs en poisson rouge crédule.  

 

Résultat de cette situation d’enfumage médiatique, la droite arrive au pouvoir. Oublié la falsification des comptes de la Nation avec l’aide d’une banque américaine qui à conduit le pays dans une situation désastreuse qui perdure, pillage organisé des richesses et pauvreté organisé sous tutelle du FMI, de la droite allemande et de son laqué l’Union Européenne.   

 

Cette situation est tragique, pour différentes raisons, les structures qui ont étaient construites de haute lutte par les militants sont remises en cause, par une stratégie de violence et de confrontation. Les gouvernements capitalistes n’ont que cette réponse à offrir aux peuples.  Cette situation, de facto démontre que sans prise de pouvoir de l’Etat, ou sans neutraliser les organes de répression, c’est-à-dire toute la partie régalienne, la situation révolutionnaire n’aboutit pas. ( Je ne dis pas qu’elle ne se produira pas en Grèce).

 

 Il faut donc se poser les questions de la lutte armée et de son aboutissement, de sa violence et des morts qu’elle engendre. La violence armée ne fait aucune distinction de légitimité, tue, blesse de tous les côtés. Dans le jusqu’auboutisme: tu gagnes ou tu es éliminé, c’est un pari aventureux dont l’aboutissement est incertain. Mais Cuba n’est pas sorti de Batista et n’est pas devenu socialiste sans cette réalité.

 

L’insurrection révolutionnaire est possible quand un peuple n’en peut plus, et descend dans la rue. Il faut que les institutions soient arrivées à un délabrement tel qu’elles ne fonctionnent plus. 

 

Au final, les services de l’Etat sont  paralysés, les courroies de transmissions sont rompus suite à des évènements qui peuvent être sociétaux, économique, ou environnementaux. 

Les institutions font une dépression collective. Cette situation peut arriver en Grèce et une étude très complète des institutions et de leurs états de fonctionnement, matériel et psychologique, aurait un véritable intérêt. L’avenir nous le dira. 

 

L’autre possibilité est la prise de pouvoir par une organisation révolutionnaire, aujourd’hui, cette situation semble se heurter à la capacité pour les militants (es) révolutionnaires de construire une organisation de masse ou à influencer un parti de masse. Si l’intox médiatique explique une partie de cet échec, les moyens d’une propagande construite et financée, semblent une solution. Laisser l’Etat aux mains des capitalistes, au moins dans une période prérévolutionnaire est une difficulté.  

 

Un autre scénario possible est l’occupation par le prolétariat des moyens de production, voir une occupation plus globale. Dans l’histoire nous avons vu que des occupations de masse des entreprises mettaient  le capitaliste et l’Etat dans l’impossibilité d’agir contre les travailleurs et travailleuses efficacement, pour peu qu’ils-ne ne soient pas trahis par leurs organisations partisanes ou syndicales.  

 

Il semble en tout cas que les possibilités en Grèce d’une révolution ne soient pas impossibles, un vrai changement s’impose, comme ailleurs…

 

Je n’ai pas privilégié une tactique révolutionnaire, un jugement doctrinal, je pense que les options sont multiple, voir systémique en Grèce, mais pas uniquement.

 

Cordeil Olivier

 

Liste de lecture,  pour aller plus Loin que cet article : 

 

 - On marche sur la dette, vous allez enfin tout comprendre, de Christophe Aleveque et Vincent Glenn, Edition La Martinière

Les dettes illégitimes, de Francois Chesnais, Edition Raison d’agir

- Front populaire une révolution manqué, de Daniel Guérin, Edition Agone 

Les petits soldats du journalisme, de François Ruffin, Edition Pluriel

Répression, Vanessa Codaccion, Edition textuel

- Les Marchands de peur La Bande à Bauer et l’idéologie sécuritaire, de Mathieu Rigouste,  Edition Libertalia

- La peur arme politique, Gouverner, c’est faire peur et rassurer, de Robert Charvin  Edition  Investig’action

 

 

 

     

 

 

     

 

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