Les fonctions de l’argent, de l’échange à l’accumulation

Publié le par cordeil olivier

Les fonctions de l’argent, de l’échange à l’accumulation

 

 

Dans cet article l’argent au sens large comprend le crédit. Une fois cela affirmé, le rôle de l’argent est la mesure et l’échange standardisé. En effet, l’échange, et le crédit existaient bien avant la codification.

 

L’argent apparait quand la simple confiance ne suffit plus ou plutôt crée trop de problème et donc des violences entre contractants. C’est-à-dire que des dettes contractées n’étant pas respectées où que le créancier demande encore plus ou que l’échange créé des insatisfactions entre individus.  

 

L’argent est une garantie d’abord quantitative, une valeur correspond à une autre, une unité pour une unité et ainsi de suite. Si l’heure de travail correspond à une valeur de 9 et un autre travail de 9 aussi, chaque travail pourra s’échanger, mais si un travail d’une heure vaut une valeur de 18, l’échange est aussi possible, l’argent s’échange quelque soit la valeur. 

 

L’argent ne produit rien, il est le produit de la pensée humaine, la production existe bien avant l’argent. Le don prévaut dans l’histoire humaine et perdure encore de nos jours, l’argent est la quantification du travail et de la valeur humaine (le capitalisme porte en lui le fascisme) la quantification est le résultat de l’accumulation de valeurs produites.

 

Accumulation  

 

Les choses qui nous entourent ou qui sont produites ont de la valeur intrinsèquement, elles peuvent être la propriété d’individu, ou de collectif, elles peuvent être quantifiées et acquises. Mais le processus d’acquisition, préexiste et  peut exister sans la contre partie en argent. 

 

Dans l’histoire récente, des européens sont partis en Amérique pour prendre des terres cultivables en autres à une population qui vivait déjà sur cette terre. L’acquisition de ces terres concrètement ne s’est pas fait en argent, comme souvent, mais part acquisition violente et destructrice.

 

Cette réalité est aussi celle de la Rome antique, la colonisation, la possession ne se fait pas par échange ou achat, surtout pour les ceux qui a une grande valeur, mais par acquisition violente, confère les tentatives de coups d’état, les guerres fomentées par les USA en Amérique latine et ailleurs dans le monde, Venezuela, Irak, la liste est longue et le pétrole est  encore un besoin vital pour le monde. 

 

Les possessions s’accumulent, une simple observation démontre que l’acquisition est cumulative chez les êtres humains et l’argent se cumule comme valeur, comme les hectares de terre. 

 

L’argent est substantiellement du travail cumulé. 

 

Pour le prolétaire l’argent est essentiellement du travail cumulé, car celui-ci est la contre parti de travaux qu’il fait pour une autre structure que lui-même. Pour le capitaliste l’argent constitue de la valeur dans un sens général, de par son acquisition multiple: exploitation de personnes, spéculation, ventes de bien, création par le crédit.

 

Dans  l’économie l’argent est de l’échange qui varie en fonction des quantités et de l’évaluation psychologique qu’il engendre chez ses acquéreurs. Cette réalité peut sembler un peu flou et pourtant, si vous achetez en dollar américain, il vous semblera que vous avez fait une action raisonnable, alors que demain le dollar peu s’effondrer. Bien que cette réalité soit auto-réalisatrice, plus on achète en dollar et plus le dollar est stable. Jusqu’à ce qu’un acteur fasse une analyse différente, qui sera aussi subjective que la première bien évidement.  

 

La production de richesses et d’argent. 

 

Si je produis trois tonnes de pomme de terre, que j’en vends deux et que le restant  je l’échange, que se passe t’il ? J’ai à la banque l’argent de la valeur vendue, échangeable sur le marché de l’échange monétaire. Si j’ai échangé ma tonne de pommes de terre contre de l’or, je suis encore sur l’échange monétaire, mais si je l’ai échangé contre des carottes et autres légumes ou contre une carriole, l’argent n’est pas intervenu, bien qu’il y est eut de la valeur produite.

 

On peut bien considérer que la valeur produite dans les sociétés se fait en dehors de l’argent.

 

La richesse des nations 

 

Comme démontré plus haut, la richesse n’est pas intrinsèquement monétaire, la valeur des nations, n’est pas produite par l’argent, comme font semblant de le croire les libéraux, mais par la valeur produite, difficile de faire avancer un véhicule en brulant de l’argent.

 

Par contre la valeur produite, permet l’acquisition d’argent et d’autres valeurs, comme une voiture, un château, en gros, le propriétaire de la production crée par l’exploitation de la production, du capital dans le sens large du terme, argent compris. 

 

Autrement dit, la quantité de travail transformé en produits qui vont être vendu ou échangé, crée de la richesse. L’argent ne crée pas cette richesse que par contre il peut acquérir.

 

La valeur produite est quantifiée

 

L’argent a un rôle essentiel dans une  société capitaliste particulièrement,  celui de quantifier la valeur du capital créé par la communauté travaillant. La valeur du capital, par exemple trois hectares évalués en équivalence argent à trois milles dinars, ou deux milles Euros.

 

Si l’argent ne produit rien, enfin, l’argent en tant que matière première, il peut-être utilisé pour créer un produit, comme le rouage d’une machine et en tant que monnaie d’échange. Une mesure de valeur échangeable, en lui-même il n’est pas une réalisation, mais peu renfermé en lui du travail quantifié en valeurs monnayable, qui a la propriété d’être échangeables avec n’importe quel objet produit… 

 

Du manque à l’accumulation capitaliste 

Comme nous l’avons vu, l’argent permet d’acquérir des propriétés, des produits de première nécessité ou de prestige. L’argent peut-être aussi transformé en service, donc être un moyen d’action, il n’est pas bien sur la seule monnaie d’échange, d’autres mécanismes peuvent vous « débarrasser » de la rémunération de l’acte de service, la tromperie!  Les citoyens de pays partent à la guerre conduit par le nationalisme ou autres idéologies, ce qui peut dispenser le donneur d’ordre de dépenser son précieux argent, qu’il continuera de cumuler avec ses ami(e)s.

 

Le manque d’argent vous place dans une situation de dépendance vis-à-vis des événements climatiques, sociétales ou autre. Du coup l’accumulation vous préserve, des aléas économiques, comme environnemental. 

 

A contrario, vous avez cumulé un capital transformable en argent échangeable, votre entreprise a des difficultés, votre capital vous permettra de reconstruire vos économies. Même s’il ne vous reste que les murs de votre entreprise.

 

Le salarié(e)s lui n’ayant que sa force de travail, il est dans une plus grande difficulté a rebondir dans les situations difficiles, que ce soit environnementale ou de nombreuses autres.

 

D’où le besoin d’accumulation des capitalistes   

 

Les capitalistes sont bien plus conscients que la population prolétarienne de la nécessité de produire du capital, d’ailleurs même artificiellement. L’incompréhension des politiques menées par les gouvernements, n’a de sens que de part l’ignorance des finalités de celle-ci.

 

Car les capitalistes sont dans l’accumulation des moyens de leurs prospérités, comme nous l’avons vu la production créée de la valeur qui peut être transformé en argent, qui permet d’acheter plus de propriétés productives. Ces propriétés productives créent elle même de la valeur, qui peut-être plus ou moins importante, mais le capitaliste cherche a augmenter cette valeur produite à son avantage, dans cette situation, il doit choisir entre l’accumulation ou la rémunération correcte des ouvriers ou des salariés qu’il emploie: salaire, retraite, loyer et autres tout cela est en contradiction avec son accumulation de capital.

 

De la non-morale 

 

Ceci n’est pas moralement justifiable, c’est tellement violent que bien des salarié(e)s ne veulent pas voir la réalité en face, pourtant qu’elle autre explication !? 

 

Quand on enlève des moyens de subsistance à une personne et que d’autres voient leurs biens augmenter. Quand d’autres continuent de s’enrichir, quand tout le monde s’appauvrit, c’est forcément en lien.

 

Le nombre de politicien(ne)s  venant de la caste capitaliste démontre qu’ils ont des intérêts à prendre la direction des lieux décisionnaires pour agir sur la société tout entière. 

 

De la compréhension viens la lumière 

 

Si d’autres explications existaient, elles auraient déjà produit du bien pour la population, mais cela ne se présente pas de façon pertinente. Sans outils de compréhension la politique ne s’explique pas et laisse la place à la rhétorique mensongère et manipulatrice.

 

La propagande et l’intox des médias diffuses à la population une version de la réalité avec une certaine efficacité, malheureusement, et l’exploitation continue.  

 

Cordeil Olivier   

 

           

 

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